15 décembre 2019 7 15 /12 /décembre /2019 12:45

 

J’observe à distance le soleil,

Qui vient éclairer des mèches rebelles ;

Mon regard fasciné s’émerveille,

Sous le charme d’une jouvencelle.

 

J’ai au moins le double de son âge.

Je n’irai pas outre l’admiration

Que force parfois un doux visage,

Chez les vieux routiers férus de passion.

 

Chaque bouton promet une rose,

Et provoque un pincement au cœur,

Chez celui qui a très peu de choses

En offrande à autant de fraîcheur.

 

Quand, au terme d’un épuisant parcours,

On voit des boutons prêts à éclore,

On réalise qu’il reste trop d’amour

Et pas assez d’énergie dans le corps.

 

Les mieux à même d’apprécier la vie,

Sont ceux chez lesquels elle tient à un fil ;

On garde intactes toutes ses envies,

Derrière un air faussement tranquille.

 

Il y a dans chaque regard flétri,

Assez de tendresse pour compenser

La fougue qui quitte un cœur épris,

Et un désir fou de recommencer.

 

Faute d’amour, faites montre d’égards,

Pour les aînés qui vibrent encore,

Au diapason de vos tendres regards,

Car au fond de leurs cœurs un enfant dort.

Partager cet article
Repost0
7 décembre 2019 6 07 /12 /décembre /2019 10:06

 

Je suis une personne solaire,

La bonne humeur chez moi est innée,

Mais les âmes noires qui polluent l’air,

Me pourrissent quelque fois mes journées.

 

Je vais vers les autres tout sourire,

Mesurant leurs humeurs à la mienne,

Hélas, cela contribue à nourrir,

Parfois, chez les bileux de la haine.

 

Chez ceux qui estiment mériter mieux

De la vie que le peux qu’elle concède,

Votre sourire fait d’eux des envieux

Qui voient en vous un fou sans remède.

 

D’autres iraient se chercher des alliés

Parmi des âmes aussi chagrines qu’eux,

Avec pour unique soucis d’oublier

Que d’autres, qui n’ont rien, semblent heureux.

 

Si tu crois qu’une mine avenante

Peut suffire, pour te faire des amis,

Tu te trompes, seul l’intérêt compte,

Autour de toi, tous les coups sont permis.

 

Un sourire est un clou qui dépasse

Sur la planche cloutée du quotidien ;

Le bileux le remet à sa place,

A coups de marteau et suis son chemin.

 

Sourire à un envieux le blesse ;

Toi qui souris, fais-le avec mesure.

Qui vogue sur une mer de tristesse,

Doit parfois réduire la voilure.

Partager cet article
Repost0
18 novembre 2019 1 18 /11 /novembre /2019 18:57

 

Vieillir, ce n'est pas prendre de l’âge,

C’est se replier sur soi et s’aigrir ;

Ce n’est pas cesser d’être à la page,

Mais perdre toute envie de sourire !

 

Prendre de l’âge, c’est se bonifier,

Savoir quand il faut prendre du recul ;

C’est sourire au lieu de se méfier,

Car la joie fait toujours des émules.

 

Aligner les années, c’est apprendre

A connaître la valeur des choses,

C’est savoir qu’il faut toujours s’attendre

Aux épines, en visant les roses.

 

Les pates d’oie font friser le regard ;

Ceux qui ne craignent pas les ridules,

Sourient à la vie du matin au soir

Et ont la gaieté qui fait des bulles.

 

Les personnes mures tendent la main

Et, même de très peu, se contentent,

Au lieu d’attendre que les lendemains,

Réalisent les rêves qui les hantent.

 

Tu ne t’uses que si tu laisses vieillir,

Puis s’étioler la paix intérieure

Qui entretient en chacun le désir

De vivre et de conjurer ses peurs.

 

Tu es plus mure, tu n’es pas vieille,

Pour plaire, plait d’abord à toi-même ;

Car, au fond, tu es restée pareille,

Mais tu l’oublies. C’est là ton problème !

Partager cet article
Repost0
8 novembre 2019 5 08 /11 /novembre /2019 12:21

 

Les orgueilleux sont tenaces,

Ils encaissent sans mot dire ;

Ils ne plient jamais, ils cassent ;

Céder ? Jamais ! Plutôt souffrir !

 

L’orgueil, ce bien vilain péché,

Se dresse comme un rempart,

Contre le bonheur recherché

Par ces infortunés roublards.

 

Sous un masque de force feinte,

Ils font semblant d’être heureux,

Ces paumés en demi-teinte,

Qui déambulent, le regard creux.

 

Ils aimeraient plutôt mourir,

Que d’avouer leur détresse,

A leurs pairs dont les sourires

Semblent de vaines promesses.

                                                                   

Je vous parle des faux heureux,

Ceux qui s’habillent de couleurs,

Avant de sortir deux par deux,

Mettre en scène le bonheur.

 

Ils ont pour principal souci,

De convaincre qui veut les croire,

Qu’ils vivent heureux eux aussi,

Bien qu’ils aient égaré l’espoir.

 

Leurs chances, ils les ont perdues,

Parce qu’ils taisent leurs sentiments

Et refusent les mains tendues

De ceux qui aiment spontanément.

 

Au lieu d’aimer ils font semblant,

Et ce faisant, les années passent,

Jusqu’au jour où, le cœur tremblant,

Ils s’en vont de guerre lasse.

Partager cet article
Repost0
22 octobre 2019 2 22 /10 /octobre /2019 09:57

 

JE T’AIME… TOI NON PLUS !

Sur la base de mon apparence,

Vous me toisez sans le moindre respect,

Vous basant seulement sur mon aspect

Et croyez que ça n’a pas d’importance ?

 

Je me sens très mal à l’aise, chez vous.

Ici au Nord, vous puez le racisme,

Vous êtes des monstres d’égoïsme,

Pourtant chez moi vous vous permettez tout !

 

Essayez d’imaginer un instant

Qu’un jour on inverserait les rôles

Et que ceux que vous traitez de guignols

Vous mépriseraient un jour tout autant !

 

Imaginez-vous arrivant ailleurs,

Mus par le besoin ou en vacance,

Ciblés au petit-bonheur-la-chance,

Par un de ces racistes pleins d’aigreur !

 

Imaginez que sans nulle raison,

Partout où vous allez, de pauvres types,

Toujours prompts à vous prendre en grippe,

Affichent leur mépris en vous croisant !

 

Pourtant les vôtres ont été premiers

A aller un jour forcer leurs portes,

Invoquant des excuses de toute sorte,

Pour vider impunément leurs greniers !

 

Si vous réfléchissiez à la question,

Vous réaliseriez que, des deux bords,

Le vôtre aura causé plus de torts,

A travers ses colonies et bastions.

 

Même si les vrais coupables sont morts,

Ils vous ont laissé un lourd héritage,

Dont les séquelles à travers les âges,

Restent évidentes aujourd’hui encore.

 

Lorsque vous croisez ces pauvres diables,

Dites-vous que c’est un retour de bâton

Et même si vous n’êtes pas contents,

Essayez au moins d’être aimable !

Partager cet article
Repost0
19 octobre 2019 6 19 /10 /octobre /2019 13:04

 

Elles sont exposées, les âmes nobles,

Aux coups, plus que d’autres mortels ;

Trop bonnes, elles sont vulnérables

Aux menées des personnes cruelles.

 

Tu es l’une d’elles et peines

Parfois à garder le sourire,

Lorsque la mauvaise graine

Ne fait rien d’autre que sévir.

 

Tu gardes un regard d’enfant

Sur les choses et les humains

Et nourris un espoir profond

De voir fleurir les lendemains.

 

Ton sourire c’est du pur bonheur

Qui rayonne sur les êtres,

S’ils trouvent grâce à ton cœur

Même quand il en est le maître.

 

Je n’ai jamais connu d’anges,

Ni de fées, ni de sirènes,

Mais les pensées où je plonge,

En sont trop souvent bien pleines.

 

Elles ont toutes ton visage,

Ta douceur et ta tendresse ;

Comme toi, elles n’ont pas d’âge

Et ont des regards qui caressent.

 

Qu’il me pardonne, le créateur,

Mais clairsemer tes semblables

Sur nos chemins brise nos cœurs,

Ce qui n’est pas très charitable !

Partager cet article
Repost0
9 octobre 2019 3 09 /10 /octobre /2019 08:47

 

La vie est belle… encore plus au Sud ;

Elle vaut vraiment la peine d’être vécue,

Même si elle ne sert que de prélude

A une scène où l’homme finit vaincu.

 

Dans un paysage rouge et or,

Avec un vaste ciel pour dôme,

Le Sahara apaise puis endort

Peu à peu la méfiance des hommes.

 

Suspendu au dessus du sable, le temps

Endort aussi, discrètement, les dunes,

Jouant de la flûte insoumise du vent,

Pour les déplacer plus loin une à une.

 

Ainsi, il égare les voyageurs,

En les reposant ailleurs intactes,

Tel un habile prestidigitateur,

Qui déplace sous nos yeux les cartes.

 

Sur ce schéma, la vie en fait autant.

Ayant fait avec le temps un pacte ;

Elle nous séduit puis s’en va nous quittant,

Indifférente aux rangs et aux actes.

 

Entretemps, nous autres, pauvres mortels,

On se débat et on se déchire,

Oubliant que personne n’est éternel,

Puis on pleure, au moment de partir.

Partager cet article
Repost0
6 octobre 2019 7 06 /10 /octobre /2019 18:23

 

Là où mon regard se pose,

Je ne vois que mines hostiles,

De pauvres types qui osent

Me toiser comme des débiles.

 

Rengainez vos mauvais regards

De petits racistes tarés,

Qui déambulent, l’air hagard,

Baladant des yeux de furet.

 

Plus clair, tu te crois supérieur

A ceux de couleur plus ambrée ;

A leurs yeux tu n’es que fadeur,

Le pain a meilleur goût, dorés.

 

Les gueux sont les plus racistes,

Dans les froides contrées du Nord,

Où les tics du colon persistent

Et sont perceptibles encore.

 

Les mêmes paumés trouvent normal

D’être accueillis comme des rois,

Chez nous, où leurs bacchanales

Ont toujours fait feu de tout bois.

 

S’ils pouvaient se voir un beau jour

Avec les yeux de leurs victimes,

La honte et le cœur bien lourd,

Ils sauteraient dans un abîme.

Partager cet article
Repost0
4 octobre 2019 5 04 /10 /octobre /2019 11:20

 

L’ALLUMEUSE

Un malheureux quidam se consume d’amour,

Pour une allumeuse, qui prend grand plaisir

A voir des hommes épris lui tourner autour

Et exulte rien qu’en attisant leurs désirs.

 

Tu vois bien que ton attitude le fait souffrir,

Et que de la folie tu l’as conduit au seuil,

Alors, de grâce, au lieu de le séduire,

Aie pitié de sa dignité et son orgueil !

 

Si comme j’en suis certain, tu es consciente

Des sentiments que ce loup solitaire couve,

Toi dont le souvenir jour et nuit le hante,

Evacue son espace ou devient sa louve.

 

Quelle est la lune qu’il faudrait qu’il décroche,

Pour arriver à trouver grâce à tes yeux,

Pour qu’enfin il ait la chance d’être proche

De celle qui a mis à son cœur un tel feu ?

 

Sa raison tient désormais à un fil ténu.

Jamais nous ne l’avions vu aussi fébrile,

Que depuis le fameux jour où il t’a connue

Et où commença cette absurde idylle.

 

Qui traverse la vie en mettant le feu aux cœurs,

Assistera un jour à l’incendie du sien,

Lorsque des brûlures il connaîtra l’ampleur,

Aux mains de ceux qui aiment mal et châtient bien.

Voir les commentaires

Partager cet article
Repost0
15 septembre 2019 7 15 /09 /septembre /2019 10:34

 

Un homme s’arrêta à une gare routière,

Par une chaude journée, pour se désaltérer ;

Il ôta son béret et éclusa son verre

Puis versa l’ultime goutte sous son béret.

 

Il répéta maintes fois cette opération,

Et éveilla la curiosité  du serveur ;

Une grenouille attira son attention,

Collée sur le haut du crane du voyageur.

 

Le désir de percer le bizarre secret,

Plus fort que le devoir de retenue, prima,

Poussant le barman à devenir indiscret.

Ce dernier pensa sa question puis l’exprima.

 

Vous l’avez eue à la naissance, cette disgrâce ?

Demanda-t-il, l’air faussement compatissant.

Il est des afflictions dont on garde la trace,

Qui viennent à la vie avec vous en naissant.

 

Comme le barman, vous attendiez la réponse

De la bouche du pauvre gars interpelé,

Eh bien, non ! L’homme, gêné, garda le silence

Mais pas le disgracieux batracien très zélé.

 

Vous aurez peine à croire, j’en suis convaincu,

Dit, après un croassement, la créature,

Que ce vilain primate me colle au Q,

Depuis la naissance, altérant mon allure !

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Eachman:
  • : RIEN DE CE QUE JE POSTE SUR CE BLOG N'EST PERSONNEL OU AUTOBIOGRAPHIQUE. CES POÈMES NE SONT QUE LE FRUIT DE L'OBSERVATION ET DE L'EMPATHIE...
  • Contact

Recherche

Liens