5 août 2017 6 05 /08 /août /2017 12:11

 

Plus de conquêtes, ni de cœur conquis,

Résolut un cœur blasé, replié,

Las d’être bien souvent pris pour acquis,

Et de finir maintes fois fendillé.

 

Il réapprenait à faire abstraction

Des yeux fatals et des belles d’été,

Et de bien d’autres grandes tentations.

Seul, Il retrouvait sa sérénité.

 

Apaisé, sa vie redevenait belle,

Et son quotidien riche et porteur.

Sans contraintes, le bonheur est réel,

Pour peu qu’on sache maîtriser son cœur.

 

Le sourire à l’épreuve des balles,

Il devint une oreille attentive,

Tendue à ceux et celles qui ont mal

Et une source d’énergie positive.

 

La vie valait de nouveau d’être vécue.

La paix intérieure était à ce prix,

Sans vainqueur, il n’y a pas de vaincu,

Et sans défaite, le cœur refleurit.

 

D’un pas allègre, il traversait la vie,

Heureux, à chaque réveil, d’être vivant,

Libre de toutes les aliénantes envies,

Que suscitent les regards captivants.

 

Il fallait compter sans un cœur meurtri,

Celui d’une âme qui a trop souffert ;

A qui il tendit la main, attendri,

Et qui allait être son énième revers.

 

Son regard, délavé par les larmes,

Surplombait une âme des plus pures,

Et malgré sa tristesse, son charme,

Eut sur son cœur un impact des plus durs.

 

L’attendrissement allait se muer,

A son corps défendant, en sentiments,

Pareils à ceux qui faillirent tuer

Son frêle cœur accessible aux tourments.

 

Le temps, pour son cœur, de se ressaisir,

Il était trop tard, cette déferlante

Des sens, ne lui laissa nul autre loisir

Que celui d’aimer celle qui le hante.

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4 août 2017 5 04 /08 /août /2017 11:42

 

Un rosier de chine resplendissant,

Grandit entouré des plus grands soins,

Parmi les boutons de roses naissants,

Il en donna un, plus beau et de loin.

 

Le jardinier, un monsieur d’âge mûr,

Ne vivait que pour voir s’ouvrir son cœur,

Pour humer son parfum avec l’air pur

En récompense de son dur labeur.

 

Tout son amour laissait indifférent

Le beau bouton de rose tant aimé ;

Il eut beau le supplier en pleurant,

Celui-ci lui garda son cœur fermé.

Les autres boutons lui rendirent l’amour,

L’accueillant à pétales déployés ;

Ils s’épanouirent pour lui au fil des jours,

Et devinrent les roses les plus choyées.

 

Le jardinier n’étant pas à son goût,

Le bouton attendit, à cœur bridé,

Qu’un visage frais au regard plus doux,

Vienne le pousser à se décider.

 

Vint à passer le fils du jardinier,

Sapé tel un roi, pour un rendez-vous,

Par un splendide matin printanier,

Entre le rosier et un carré de choux.

 

Il s’arrêta à deux pas du bouton,

Et alluma une cigarette,

Le bouton s’ouvrit alors, tout content

Offrant un cœur à la dorure parfaite.

 

Le jeune homme, séduit par sa beauté,

Se pencha et sans une prière,

Fit preuve d’un comble de cruauté,

En le mettant à sa boutonnière.

 

Un bon jardinier ou un bellâtre ?

Nul ne sait où est son bien à coup sûr.

Un fruit ferme peut avoir un goût saumâtre ;

La douceur est souvent dans les fruits mûrs.

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2 août 2017 3 02 /08 /août /2017 15:48

 

Il est, pour cupidon, impossible

D’atteindre dans le brouillard sa cible !

Il est dans l’ordre naturel des choses,

Que les poètes courtisent les roses !

Soyez-en sûre, majestueuse reine,

Le poète n’écrit que ses joies et peines.

Ce n’est pas pour autant la fin du monde,

Si pour vous aussi le cœur commande.

Aimer est quelque fois une fin en soi,

Un aveu, une déclaration de foi…

Et si jamais ça reste sans écho,

Aimer pour aimer… quel noble crédo !

Le plus bel hommage à la femme

Est que l’homme lui déclare sa flamme.

Mais il arrive que son cœur soit pris,

Alors qu’il garde présent à l’esprit

Qu’il ne suffit pas de crier son amour,

Pour espérer être payé de retour.

Il arrive souvent que l’aventure

Qu’on lit, en filigrane dans des yeux purs,

Ne peut pas toujours être concrétisée,

Lorsque la vie de l’autre est balisée.

Il convient alors de convaincre son cœur

Qu’il faut n’être qu’ami avec l’âme sœur.

Prions pour le salut des cœurs épris,

Qui souffrent, pour ne pas l’avoir compris !

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2 août 2017 3 02 /08 /août /2017 15:36

 

Votre regard est si profond que je m’y noie,

Votre sourire si rayonnant qu’il m’éblouit ;

Je tente d’y résister, mais au fond je crois,

Que votre absence serait pire que la nuit.

 

Qu’ai-je donc fait pour ne croiser que des anges ;

Qu’ai-je fait, pour mériter d’être vulnérable ?

Pourquoi les anges et les roses s’arrangent,

Pour être à chaque fois aussi désirables ?

 

Dans la profondeur de votre regard je vois

La pétulance de votre noble âme ;

Et avec le son cristallin de votre voix,

Je bois votre féminité et je m’enflamme.

 

Pitié pour un cœur faible, prompt à s’emballer,

De grâce, ne braquez pas des yeux aussi doux

Sur l’être faible dont les sentiments voilés,

Risquent de se transformer en un amour fou !

 

Où vous mettez ce cœur dans vos bonnes grâces,

Où vous gardez une distance respectable,

Entre vous et lui, car dans un même espace,

Sans votre amour, il se sent misérable !

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31 juillet 2017 1 31 /07 /juillet /2017 18:09

 

Allongé seul sur le sable,

Un rêveur perd le sourire ;

Il se sent un peu coupable

D’avoir laissé sa belle partir.

 

Elle était là, rayonnante,

Le regard doux tel du velours ;

Un timbre de voix qui chante,

Des lèvres conçues pour l’amour.

 

Il reportait tout pour demain,

Et voyait s’éteindre ses rêves,

Au fil des années, un à un,

Dans une vie déjà trop brève !

 

Sa vie était celle d’un timide,

Qui aimait du bout du regard ;

Hélas, le temps qu’il se décide,

Il est souvent un peu trop tard !

 

Pendant que le monde s’amuse,

Il est là à ronger son frein,

En attendant sa vie s’use,

De routine en tristes refrains.

 

Que lui reste-t-il, à présent,

A part faire preuve de patience

Et rêver d’elle, en espérant

Avoir une seconde chance ?

 

Les estivants, heureux, s’affolent

Autour de son humeur chagrine ;

Il fait gris sous son parasol,

Et encore plus gris sur sa mine.

 

Quoi de plus triste qu’un mortel !

Il cumule les erreurs et torts,

Rate les manches puis les belles,

Puis s’apitoie sur son propre sort.

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30 juillet 2017 7 30 /07 /juillet /2017 16:49

 

Un être brisé, peu ordinaire

Est soudain apparu sur mon chemin ;

Une rose tourmentée mais solaire,

Qui a cessé de croire aux lendemains.

 

De beaux yeux noyés de mélancolie,

Qui racontent, muets, les coups reçus

Et un espoir, hélas enseveli,

A force d’être trahi, d’être déçu.

 

Un ange, victime des vilénies

De ceux, sans scrupules, qui sévissent

Contre ceux que le Bon Dieu a bénis

En les dotant d’atouts qui ravissent.

 

Une rose aux pétales en lambeaux,

Qui panse ses blessures et souffre

D’être un serin, victimes de corbeaux,

Qui l'ont précipité dans un gouffre.

 

Cette princesse qui évoque l’espoir,

Fermait les yeux et se laissait couler,

Comme si l'horizon était tout noir,

Pour avoir souffert plus qu’il n’en fallait.

 

Les âmes sensibles sont plus fragiles,

Les moindres coups subis les affectent ;

Alors ils en profitent, les imbéciles,

Pour en faire leurs cibles directes.

 

Nos yeux se croisèrent et je me dis,

Que rien ne méritait d’être sauvé,

Plus que ce bel oiseau de paradis,

Cette fleur dont tout cœur pouvait rêver.

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28 juillet 2017 5 28 /07 /juillet /2017 16:31

 

Vous le verrez pensif,
Ce sensible rêveur ;
Cet être émotif,
N’écoute que son cœur.

L’orgueil à fleur de peau,
Gare à qui le stresse,
Ou abuse de propos
Blessant à son adresse.

De caractère fort,
Ce romantique profond,
Source de réconfort,
Reste un bon enfant.

Il a dans le regard,
Plein de rêves latents,
Et la lueur d’espoir
Des éternels contents.

Etant très convivial,
Il suffit de bien peu,
Pour que son fort moral
Brille de mille feux.

L’émotion facile,
Le regard charmeur,
Cette force tranquille,
Inspire le bonheur.

Il a les yeux qui frisent
Et le cœur sur la main,
Mais abhorre la bêtise
Et les sentiments feints.

Le verseau énerve
Par son assurance ;
Mais séduit par sa verve
Et sa forte présence.

Il respire la bonté,
Cet être altruiste,
Sur qui on peut compter,
Ce véritable artiste.

Ce maniaque du détail,
Épris de symétrie,
Veille, où qu’il aille,
A l’ordre établi.

Que ferait-on sans lui, 
Ce grand boute-en-train ;
Qui traverse la vie,
Passionné mais serein 

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21 juillet 2017 5 21 /07 /juillet /2017 18:32

 

Il est rare que les roses épanouies

Retournent à leurs états de boutons,

Mais plus je vous regarde, aujourd’hui,

Plus j’en vois la preuve et j’en suis content !

 

L’épanouissement, à sa plénitude,

Vous va à ravir, Madame, au point

D’ancrer dans mon esprit la certitude

Que le printemps est une saison sans fin.

 

La douceur que dégage votre regard,

Evoque celle des beaux fruits bien mûrs ;

Et celle de vos lèvres pulpeuses,

Un aphrodisiaque à l’état pur.

 

De quelle vertu doit-on se réclamer,

Pour pouvoir abstraire de telles merveilles ?

Comment Dieu peut-il nous dire d’aimer,

Puis vouloir la mort des sens au réveil ?

 

La chair est faible et le cœur est chair,

Alors comment l’être peut-il résister

A l’appel de sens qu’il ne peut taire

Quand leurs élancements vont persister ?

 

A quoi sert-il de vivre sans aimer,

Et que vaut la vie d’un cœur aride,

Si les portes du cœur restent fermées

Et le lit de la tendresse vide ?  

 

Tout ici bas évolue par deux ;

On ne peut vivre seul et prétendre

Qu’on palpite, qu’on est vraiment heureux,

Si on n’a personne de qui s’éprendre.

 

Même les amours du genre apaisé,

De ceux dont les sens sont en veilleuse,

Valent mieux que de rester bras croisés,

En attendant qu’arrive la faucheuse.

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14 juillet 2017 5 14 /07 /juillet /2017 14:47

 

Cette nuit, j’ai fait un rêve,

J’étais enfin seul avec toi,

Pétris de la même sève,

Du même air, des mêmes choix.

 

La tête posée sur mon buste,

Tu respirais paisiblement,

Dans ce profond sommeil du juste,

Accessible à peu de gens.

 

Les doigts dans ta chevelure,

Rêveur, je sombrai à mon tour,

Dans un monde juste et pur,

Où régnaient bonté et amour.

 

Le monde où j’avais cru vivre

N’avait été qu’un cauchemar,

Dont celui-ci me délivre

Pour que je retrouve l’espoir.

 

La vie y était plus vivable,

Le milieu un grand jardin vert ;

L’air y était plus respirable,

L’horizon étonnamment clair.

 

Sentant, pour une fois, la peur

D’ouvrir les yeux ailleurs qu’ici ;

Je te serrai contre mon cœur

Et savourai ce bref sursis.

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13 juillet 2017 4 13 /07 /juillet /2017 15:38

 

&

Le soleil éclaire encore,

Chaque jour, inlassablement,

Une planète dont le sort

Peut basculer à tout moment.

 

Pourquoi t’entêtes-tu, bel astre,

A percer nos denses nuages,

Pour empêcher un désastre

Devenu plus qu’un présage ?

 

Vaut-il la peine de sauver

Celui qui creuse sa tombe…

Celui qui ne fait que rêver

De puissance et de bombes ?

 

A quoi sert-il de prolonger

L’agonie des autres espèces,

Que nos actes et nos rejets

Etouffent lentement, sans cesse ?

 

Nos pays, il y a quelques années

Pourris seulement par endroits,

Sont à présent tous condamnés,

A l’ère des Trumps couronnés rois.

 

Bel astre, prends une pause…

Laisse le froid tout assainir !

L’humanité est en nécrose,

Le règne sans cœur doit finir

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