Plus de conquêtes, ni de cœur conquis,
Résolut un cœur blasé, replié,
Las d’être bien souvent pris pour acquis,
Et de finir maintes fois fendillé.
Il réapprenait à faire abstraction
Des yeux fatals et des belles d’été,
Et de bien d’autres grandes tentations.
Seul, Il retrouvait sa sérénité.
Apaisé, sa vie redevenait belle,
Et son quotidien riche et porteur.
Sans contraintes, le bonheur est réel,
Pour peu qu’on sache maîtriser son cœur.
Le sourire à l’épreuve des balles,
Il devint une oreille attentive,
Tendue à ceux et celles qui ont mal
Et une source d’énergie positive.
La vie valait de nouveau d’être vécue.
La paix intérieure était à ce prix,
Sans vainqueur, il n’y a pas de vaincu,
Et sans défaite, le cœur refleurit.
D’un pas allègre, il traversait la vie,
Heureux, à chaque réveil, d’être vivant,
Libre de toutes les aliénantes envies,
Que suscitent les regards captivants.
Il fallait compter sans un cœur meurtri,
Celui d’une âme qui a trop souffert ;
A qui il tendit la main, attendri,
Et qui allait être son énième revers.
Son regard, délavé par les larmes,
Surplombait une âme des plus pures,
Et malgré sa tristesse, son charme,
Eut sur son cœur un impact des plus durs.
L’attendrissement allait se muer,
A son corps défendant, en sentiments,
Pareils à ceux qui faillirent tuer
Son frêle cœur accessible aux tourments.
Le temps, pour son cœur, de se ressaisir,
Il était trop tard, cette déferlante
Des sens, ne lui laissa nul autre loisir
Que celui d’aimer celle qui le hante.