20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 17:40

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Il faut rentrer chez vous, pathétiques vieillards ;

Vous êtes restés longtemps assis dans ce fauteuil.

Votre pathologique amour du pouvoir,

Risque, à terme, de nous causer d'autres deuils.

 

Vous êtes pour mon pays l'ultime souillure...

L'estocade ! Qui vous a donc mis aux commandes ?

Votre incompétence mène droit au mur...

Vous êtes ce qu'il y a de plus immonde !

 

Maudits, soyez-vous ! Ôtez donc vos sales mains

Du cou de notre peuple ; laissez-le choisir,

Comme le reste des mortels, son bout de chemin ;

Il n'en peut plus de devoir encore vous subir !

 

L'état de nos lieux est un désastre total ;

Êtes-vous aveugles à notre détresse ?

Le pire ennemi serait un moindre mal,

Comparé aux monstres de votre espèce !

 

Le seul moyen de se débarrasser de vous

Pacifiquement, aurait pu être le vote,

Mais, la voie des urnes étant devenue floue,

Du chaos, soyez prêts à assumer la faute.

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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 18:41

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Je voudrais détourner ton attention

Vers la beauté du ciel au mois de Mai,

Et soulager ton cœur de la tension

Qui l'empêche de retrouver la paix.

 

Le bonheur passe par les blessures ;

Des chagrins, tu en connaîtras encore,

Avant que tes pas, dans la vie, soient sûrs...

Les chagrins, tu sais, personne n'en est mort.

 

Les premières amours qui font faux bond,

Donnent l'impression que tout s'effondre,

Mais, rassure-toi, le cœur à vingt ans,

Ne peut être brisé, car très tendre.

 

Tu souffriras, bien sûr, mon doux chaton,

Et tu feras probablement souffrir,

Mais te relever est plus important :

La vie à d'autres présents à t'offrir.

 

J'aimerais tellement pouvoir te dire,

Que l'amour qui trébuche et tombe

Apprend à fixer son point de mire,

Et qu'il faut bien tenir sur tes jambes.

 

Mais en me rappelant mes propres chagrins,

Mes pupilles commencent à baigner,

Et les souvenirs, dont mon cœur est plein,

Bousculent une mémoire prompte à saigner.

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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 17:55

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Au fond d'un tiroir, une chaîne d'argent,

Coincée entre les dents d'un vieux peigne,

Surgit des interstices du vieux temps,

Pour rappeler à l'amour son règne.

 

Une chaîne qui m'a été offerte

Par elle, à l'occasion de mes seize ans,

Alors que nos passions étaient vertes,

Et qu'on conjuguait l'amour au présent.

 

C'étaient les premières amours tendres,

Où il suffisait de fermer les yeux,

Pour cueillir des rêves à revendre,

Et les jeter en prières aux cieux.

 

Elle parlait peu mais avait un sourire,

Bien plus éloquent que la tendresse,

Et exprimait sa joie par des soupirs,

Plus soyeux que les douces caresses.

 

Nous étions trop jeunes, pour comprendre

Qu'il faut bien plus que l'amour d'une vie,

Pour que le sort consente à vous rendre,

Ce que l'innocence vous a promis.

 

Les vents de la vie allaient nous semer

Bien trop loin l'un de l'autre, pour pouvoir

Poursuivre dans le temps l'acte d'aimer,

Et perpétuer notre histoire.

 

J'appris bien plus tard que la faucheuse

Avait abrégé son existence,

Au terme d'une maladie hideuse,

De celles qui ne laissent aucune chance.

 

A trente ans, cette douce pervenche,

Bien trop douce pour la vie ici bas,

Avait ainsi tiré sa révérence,

Au terme d'un long et pénible combat.

 

Il est des peines tellement lourdes

Qu'elle rendent les larmes ridicules,

Et des souffrances tellement sourdes

Qu'elles rendent tous les cris inutiles.

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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 15:28

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Coincée au milieu d'un de tes romans,

Repose une marguerite séchée ;

Une fleur offerte au bon vieux temps,

Où ce genre de gestes te touchait.

 

Je me rappelle l'avoir un jour cueillie,

Pour te l'offrir à la sortie des cours ;

Tu était la plus tendre, la plus jolie,

Parmi les filles de notre faubourg.

 

Vingt ans après et quelques ecchymoses,

Ont suffi pour freiner tous nos élans,

Et faire du beau bouton une triste rose

Brassée pour amortir les coups du temps.

 

La fleur séchée à la main, je tremble

Face au constat de l'état de nos lieux,

Et de notre vie, où rien ne ressemble

Aux rêves qu'on avait au fond des yeux.

 

Ému aux larmes, je la repose

A sa place et range le roman,

Comme si je voulais cette porte close

A jamais, sur ce pénible moment.

 

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16 mai 2014 5 16 /05 /mai /2014 10:34

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Rien n'est durable ; rien n'est acquis à l'homme,

Ni la jeunesse, ni les flammes de l'amour,

Ni les promesses faites à Venise ou Rome.

Les épreuves ternissent les regards de velours.

 

Nous étions, d'une même âme, deux fragments

Réunis, puis soudés, pour ne former qu'un tout ;

Deux cœurs unis par le plus solide des serments,

Celui né de l'amour le plus pur, le plus fou...

 

Nous avons tenu à flot une embarcation

Frêle, qui vogua portée par nos rêves bleus,

Défiant tout, tant que forte de la passion

Qui nous animait et faisait vivre heureux.

 

A présent, voguant dos tourné à l'horizon,

Nos regards cherchent, dans l'écume du parcours,

Quelque trace de cette sublime saison,

Qui fut témoin de notre merveilleux amour.

 

Arrête de m'endormir, avec tes je t'aime !

Je sais, à présent, que le charme est rompu.

Les câlins du matin, après les cafés crème,

Et les caresses spontanées auront vécu.

 

Ne me fixe pas, les larmes que je retiens,

Cherchent une issue, mais tiennent par pudeur ;

Elles attendent que ton regard lâche le mien,

Pour tenter de laver les traces de ma douleur.

 

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15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 18:56

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Viens, allons revisiter le ruisseau ;

Imprégnons-nous des effluves du printemps.

Tu sais, rien ne peut être aussi beau

Qu'un couple, pieds nus, les cheveux au vent !

 

Oublions la ville et ses tourments,

Le temps d'une courte promenade !

Réécrivons les chapitres du roman

Qu'on a bâclé dans ses rues maussades !

 

Vivre est un acte qu'on a désappris,

Au fil du glissement de nos valeurs

Du sens moral et de l'hygiène de vie,

vers ce qui stresse, excite et fait peur.

 

Nous avons vécu à la va vite,

Laissant le tumulte brouiller notre vie ;

La cité a fait de nous des ermites,

Qui peu à peu ont perdu toute envie.

 

Il y a une vie, en dehors des murs

Derrière lesquels on nous a enfermés.

Hors des villes souffle cet air frais et pur

Que nous croyions perdu à tout jamais.

 

La vie dans une maison faite de terre,

Est plus agréable et plus saine,

Que dans les luxueux palais de verre

Qui coupent de nos racines humaines.

 

Viens, roulons-nous dans l'herbe gracile,

Grimpons aux arbres, écoutons l'oiseau

Démentir nos notes imbéciles,

De son chant rythmé par le bruit de l'eau.

 

Et s'il arrive à nos jambes de fléchir,

Trouvons-nous une place à l'ombre,

Où, allongés, on pourra réfléchir

Au moyen de quitter nos rues sombres.

 

 

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15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 13:06

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Ton insatisfaction est une insulte

A toute la création et à tous les cultes !

Tu n'es bien qu'en râlant ; ça tu sais le faire.

Tu râle tout le temps ; tu devrais te taire !

Un peu de décence ; cesse de te plaindre !

Tu as de la chance ; qu'as-tu donc à craindre ?

Même assis sur la soie, Tu pleures le velours ;

Tout dans la vie te déçois, tu comptes les jours.

Qu'est-ce qu'il te manque ? Tu es en bonne santé

Et tes sous en banque ne peuvent être comptés !

Souvent, dans ta poubelle il y a de quoi nourrir

une ribambelle de gosses qui pourraient mourir.

Dieu, en te donnant tout, t'aurait-il donc ôté

Toute joie et, du coup, fait de toi un dégoûté ?

Regarde-moi, j'ai faim mais j'ai plein de rêves,

Un gîte, un bout de pain, sont pour moi une trêve.

Fais-nous donc la grâce de mettre une sourdine

Et rehausse ta face d'une avenante mine !

 

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13 mai 2014 2 13 /05 /mai /2014 17:07

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Il n'y a pas que les temps qui changent ;

Tout en nous aspire au dénouement.

Pendant qu'on débat du sexe des anges,

Le temps nous traîne inexorablement.

 

La jeunesse se débat et s'étire ;

Je la sens en moi cherchant la sortie.

Elle a duré, elle cherche à partir ;

Le temps, croit-elle, a gagné la partie.

 

Conscient qu'elle tient grâce à l'élan

Que j'entretiens depuis la vingtaine,

Je la bloque et fais durer le temps,

Tant que la coupe de vie n'est pas pleine.

 

Elle n'a nul autre choix que survivre

Avec moi à un verdict sans appel,

Prononcé entre les lignes du livre

D'une décrépitude bien cruelle.

 

Et si par un malencontreux hasard

Il m'arrive de ne pas tenir le coup,

Je ferais tout pour la garder très tard,

Puis l'emporter avec moi dans le trou !

 

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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 15:16

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Elle a une face propre aux anges,


De grands yeux si profonds qu'on s'y noierait,

Une bouche qui, sans qu'on n'y songe,

Telle un phare, accroche l'égaré.

 

Une beauté tendue, tel un piège,

Pour les cœurs fragiles des imprudents,

Réglée comme un divin solfège,

Dont les notes pénètrent au plus profond.

 

Elle tue en douce, sans faire exprès,

Toute velléité de résistance,

Chez les imprudents qui viennent trop près,

Auxquels elle ne laisse aucune chance.

 

Innocente, mais, en arme létale,

Elle promène son charme parmi nous

Et décoche des regards plus fatals

Qu'un meurtrier sniper qui met en joue.

 

Il est des « bien » qui font parfois souffrir,

Et des maux sans lesquels on ne peut vivre ;

C'est dur de ne pas lui appartenir,

Et plus dur encore de ne pas la suivre !

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9 mai 2014 5 09 /05 /mai /2014 07:05

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A tous les adeptes du « tout ou rien »,

Qui, pour le durable, oublient l'essentiel ;

Il n'y a pas de mal à se faire du bien,

Mais à quoi sert-il de viser le ciel ?

 

On n'est comptable que du moment présent.

Le regard qui va outre l'horizon,

En choisissant l'attente, brûle les ans,

Et perd ainsi de précieuses occasions.

 

Ce n'est qu'en acceptant les mains tendues

Qu'on s'ouvre des brèches vers d'autres cœurs,

Au lieu de garder sa vie suspendue

A l'hypothétique absolu bonheur.

 

Ne vaut-il pas mieux prendre d'une main

Ce que le présent consent à donner,

Et de l'autre courtiser les demains,

Sachant que nous cumulons les années ?

 

Le bonheur traîne ; il n'est jamais pressé ;

Il peut surgir du fond du désespoir.

Il ne convient donc pas de renoncer

A vivre, car il peut nous décevoir.

 

Au lieu de passer sa vie à attendre

Que la chance daigne nous sourire,

Ne serait-il pas plus sage de prendre

Les passagères joies avant de partir ?

 

 

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