27 juin 2015 6 27 /06 /juin /2015 19:30
RIEN QU'UNE EPAULE...

Non, tu n'es pas un fruit tombé qu'on ramasse,

Tu restes toujours la femme de mon ami.

Il n'est plus là, mais je ne brigue pas sa place;

Dans ce jeu là, certains coups ne sont pas permis.

Nous étions deux amis intimes, à t'aimer,

Mais lui seul eut le courage de le dire;

Mon coeur, en ce temps là, ne pouvant s'affirmer,

S'était replié sur lui-même, pour souffrir.

J'ai été témoin de vos années de bonheur,

Que je partageais à distance respectable,

Il y avait peu de place pour trois âmes sœur

Dans cette vie, autour d'une même table.

Le temps, ce jaloux concurent, a eu raison

De votre amour, qu'il a réduit en pièces;

Il confina dans l'indigence votre maison,

Et changea votre enthousiasme en tristesse.

La résistance humaine ayant des limites,

Mon pauvre ami, submergé par les problèmes,

Est allé chercher son salut dans la fuite,

Laissant inconsolable celle qu'il aime.

Quand la vie se fait trop dure, rien n'arrête

Un être qui a toujours vécu sans contraintes;

Mon ami est parti sur un coup de tête,

Il reviendra une fois apaisé, n'aie crainte.

Ne laisse pas les larmes altérer ces yeux

Que Dieu a fait dépositaires de la douceur,

Te consoler est l'unique chose que je peux,

Même si tu as toujours habité mon cœur.

Je sais qu'on peux se méprendre sur mon geste;

J'ai le coeur fendu de te voir abandonnée,

Mais je ne viendrais pas paître sur ses restes,

C'est mon ami, il reviendra, je le connais.

Partager cet article
Repost0
21 juin 2015 7 21 /06 /juin /2015 13:32
PREFACE

Cette préface m'a été commandée par notre regrettée poète et amie Cathy... Nul n'est éternel. Paix à son âme!

~~ Ce recueil de poème est le couronnement d’une lutte au quotidien, par un être dont la générosité, le courage, la détérmination à exorciser un présent pas toujours porteur et l’admirable capacité de rebondir sourire aux lèvres du fond de la détresse, forcent le respect. Par ce second recueil, Catherine. Y, que j’ai d’abord connue à travers un blog où elle partage généreusement tout, même les détails sur lesquels d’autres feraient l’impasse, persiste et signe, confirmant par là-même un don que désormais personne n’oserait lui contester. Bravo !

~~ MOTS CONTRE MAUX

Un corps tourmenté s’étire et se contracte

Sous les coups bas d’un sort parfois un peu farceur,

L’âme pure qu’il enserre se sent compacte

Et pour se soulager laisse parler son cœur.

Elle saigne ; sa substance se répand en vers,

Sur des feuilles blanches qu’elle couvre de beauté.

Elle y décrit ses triomphes et ses revers

Et tous les rêves que le sort fait avorter.

L’âme du poète crie et se déchire,

Lorsque le corps qui l’enveloppe n’en peut plus

D’être trop souvent pris en ligne de mire

Et de ne pas pouvoir rendre les coups reçus.

Quand, après avoir saigné, elle fait le bilan

De sa maigre part de bonheur, elle s'arc-boute,

Renaît de ses cendres et reprend son élan,

Pour mieux rebondir et poursuivre sa route,

Déterminée à arracher du temps au temps,

Sans jamais se laisser gagner par le doute ;

Résolue malgré le pessimisme ambiant

A garder le sourire coûte que coûte.

Chapeau bien bas chère amie, cher poète,

Tu démontres, si besoin est, que la victoire

Couronne indubitablement chaque quête ;

Triompher est possible ; il suffit d’y croire !

Larbi BENNACER

Partager cet article
Repost0
19 juin 2015 5 19 /06 /juin /2015 13:18
MEMOIRE COURTE

Hier encore, dans la douleur,

Un peuple pansait ses blessures

Sa race échappait à l'horreur

D'un génocide des plus durs.

Le monde criant son dégoût,

S'était dressé tel un seul homme,

Contre un tyran devenu fou,

Au point d'ordonner un pogrom.

On tendit la main aux victimes,

Hier encore destinées aux fours,

Et pour qu'elles oublient ces crimes,

Elles eurent la promesse de Balfour.

Moins d'un demi siècle après,

Les juifs, oubliant la détresse,

Qu'on leur avait fait endurer,

Appliquent les methodes des SS.

Ils sévissent d'une main de fer

Contre un peuple démuni,

Dont ils partagent la terre,

Et qui subit leur tyrannie.

La honteuse méthode choisie,

Pour imposer votre dictat,

Est pire que celle des Nazis,

Et c'est là un simple constat !

Partager cet article
Repost0
14 juin 2015 7 14 /06 /juin /2015 09:49
DEPLACES (reposté car plus que jamais d'actualité)

Nous sommes des victimes, sur cette terre,

Des condamnés à naître loin de leurs berceaux ;

Les cataclysmes, les conflits et les guerres

Nous ont contraints à fuir nos villes et hameaux.

Nous les errants, les déplacés perpétuels,

Là où on va, le rêve est à nos trousses.

Dans les grands boulevards, on rêve de nos ruelles,

Et face aux grands plats, on pleure nos couscous .

Sous le soleil de nos pays, un jour sans pain

Vaut plus qu'une vie de faste et de bombance ;

Et ailleurs, les joies et plaisirs sans lendemain,

N'égalent aucun souvenir de nos enfances.

Que ceux qui contre nos semblables se protègent

Nous confinant dans nos misères grises,

Sachent que notre bonté fait fondre les neiges

Et donne à la misère des yeux qui frisent.

Notre dénuement et notre détresse font peur,

Mais, contre toute apparence, nous sommes,

Comme vous, des créatures qui ont à cœur

D'épargner à leurs enfants l'enfer des hommes.

On ne peut que prier pour que les circonstances

Qui nous ont éparpillés par monts et par vaux,

Laissent à vos racines toutes leurs chances

De rester à jamais ancrées dans leurs terreaux.

Partager cet article
Repost0
12 juin 2015 5 12 /06 /juin /2015 21:30
FRAGMENT DE FEMME

- Que me veux-tu, toi qui a l'air décent?

Je suis une femme sans avenir,

Ne serait-il pas plus interessant

D'en chercher une qui ait plus à t'offrir?

- Plus je t'observe, plus je sais qu'au fond,

Tu est une personne née pour ravir;

Tu es plus intelligente que ces gens,

Que tu passes tout ton temps à servir

. - Je n'ai connu des hommes que la lie;

Que veux-tu aujourd'hui que je te dise?

Ceux que j'ai aimés me vouent à l'oubli

Pourquoi toi, aujourd'hui, tu me courtises?

- J'ai vu dans le profond de ton regard,

Les plus éloquentes des promesses;

Plus je te regarde, plus je peux voir

Ce que tu as raté commes caresses.

- Le temps des caresses, pour moi, est loin,

Il fallait que je me fasse une raison;

J'ai rangé mes illusions dans un coin,

Et dans l'autre j'ai bâti ma maison

. - La vie est une cruelle garce,

Pour traiter ainsi la quitessence

De la femme, et puis nous faire la farce

De mettre ça sur le dos de la chance.

Aujourd'hui, j'ai décidé de venir Lancer,

pour toi, un défi au destin;

Ou il décide de te sourire,

Ou je fais sans lui le reste du chemin!

Partager cet article
Repost0
4 juin 2015 4 04 /06 /juin /2015 22:08
QU'EST CE QUE CA COÛTE?

Je suis le vendeur de sourires,

Y aurait-il un acheteur,

Dans ces lieux tristes à faire fuir

Que j'aimerais voir rire en choeur?

Je viens apporter la nouvelle,

D'une vie dont il faut profiter

Et qui ne peut être belle

Sans qu'on y mette de la gaieté.

Je ne demande qu'à vous aider!

Vos rires sont morts depuis longtemps.

Je veux les revoir lézarder

Vos faces dures comme du béton.

Mes rires sont de qualité.

D'habitude, je les vend cher,

Mais, pour vous, par simple charité,

Il sont au prix d'un la paire.

De grâce, "défroncez" vos sourcils!

Souriez, ce n'est pas douloureux.

Dites-moi, quel mal y-a-t-il

A faire l'effort d'être heureux?

Ces sourire que j'allais vendre,

Tenez, à vous, je les donne,

Pour peu qu'ils puissent nous rendre

Votre compagnie plus bonne!

Partager cet article
Repost0
4 juin 2015 4 04 /06 /juin /2015 18:02
ECHARDE DU SOUVENIR

Il était une fois, un village de vacance,

Dans un pays pas encore ouvert aux touristes,

J'étais frais émoulu, parmi d'autres free lances,

Dont certains, blasés, tiraient des mines tristes.

C'était jour de pause, en fin de semaine,

Les ainés, partis tôt écumer le marché,

Laissèrent les bleus derrière; une vraie aubaine:

La grasse matinée était ce qu'on cherchait.

Après le déjeuner, j'allai, les yeux ouvert,

Sous un talus, poursuivre mon rêve à l'ombre,

Quand, derrière le rocher qui l'avait couvert,

Surgit le plus bel ange à la peau sombre.

Comme dans les rêves, l'approche fut facile,

Le courant n'eut aucune peine à passer;

Jeunes et beaux, dans la plus belle des îles,

Nos âmes, avant nos corps, s'étaient enlacées.

La nuit fut chaude, dans cette contrée oubliée,

Aussi brûlante que l'étaient nos corps fiévreux,

Qui auraient brulé les draps, s'ils n'étaient mouillés

De nos sueurs, et nos coeurs s'ils n'étaient pas deux.

Mon temps et ma pensée, pour le reste du séjour,

Furent partagés en deux, je tournais en rond;

Contrairement aux autres, j'avais 2 ordres du jour,

J'étais pris jour et nuit; je luttais sur deux fronts.

Comme tous les rêves, le notre eut une fin.

Après le travail, sonna l'heure du départ,

Les coeurs se déchirent, mais à chacun son train.

C'est la vie, les rêves finissent tôt ou tard!

Les anciens souvenirs gagnent en audace,

Au fur et à mesure du bonheur cumulé;

Par moment ils vous balancent à la face

Les tendres douleurs des temps les plus reculés.

Partager cet article
Repost0
2 juin 2015 2 02 /06 /juin /2015 21:08
REVENIR SUR SES PAS

J'ai toujours eu pour ambition

De retourner à l'enfance,

Et de refaire au fil des ans

Les folies restées en souffrance.

J'ai toujours un peu regretté

D'être passé un peu trop vite,

Sur les choses qui méritaient

Vraiment qu'on les revisite.

J'ai toujours eu les larmes aux yeux

En pensant aux tournants ratés,

Qui m'auraient rendu plus heureux

Que les voies que j'ai empruntées.

J'ai toujours rêvé d'un réveil

Où je me serais retrouvé,

Les traits juvéniles au soleil,

Toute trace du temps lavée.

C'est là un rêve obsessionnel,

Qui revient inlassablement

Tout me pourrir en temps réel,

Jusqu'aux plus agréables moments.

Est-ce donc si ridicule

De vouloir faire en marche arrière

Le tracé d'une vie qui recule,

Face à l'âge et ses barrières?

Serait-ce donc si insensé

De faire cet impossible rêve,

Dans une vie bien trop pressée

Et des journées bien trop brêves?

Partager cet article
Repost0
31 mai 2015 7 31 /05 /mai /2015 10:48
... DISAIT MON PERE.

Je reproche à la vie ses dures lois

Et l'injustice de devoir partir;

Juste à peine compris le mode d'emploi

D'une figuration qui prête à rire.

Nous sommes victimes d'une comédie

Qui prend fin dès la levée du rideau;

Quoi de plus triste que ce complot ourdi

Contre la vie... ce couteau dans le dos !?

Le plus grave, c'est qu'on perd trop de temps,

A mettre en théorie la joie de vivre,

Et on oublie que le plus important,

C'est d'en trouver la voie et de la suivre.

Pour n'avoir pas compris que le bonheur

N'existe que de façon sporadique,

Les gens heureux le sont du bout du coeur,

Le reste du coeur est mélancolique.

On cherche, inconsciemment, la maison

Témoin de la rassurante enfance,

Mais dans cette quête, on tourne en rond

Perdant peu à peu notre insouciance.

Tout compte fait, faisons-nous autre chose

Que chercher dans les étreintes des gens;

Un rempart contre les jours moroses,

Pareil aux remparts qu'étaient nos parents.

L'homme quitte le terreau paternel,

Mais y revient, en croyant s'éloigner;

Plus les années alourdissent nos ailes,

Plus grande est l'envie de le regagner.

Partager cet article
Repost0
24 mai 2015 7 24 /05 /mai /2015 23:12
DEBOUT, LES RESIGNES !

L'hymne à la vie se chante haut et fort;

On ne peut crier sa joie à voix basse.

Il faut se battre encore et encore;

Nos cris doivent couvrir ceux des masses.

La paix des ménages ne suffit plus,

Soulevons orages et tempêtes!

La paisible routine sans plus-value,

Epuise et rend les âmes inquiètes.

Il faut faire sauter les vieilles digues

Qui enserrent nos énergies vitales,

Nous endormir tard, morts de fatigue,

Braver les interdits, à en avoir mal.

Les sentiers battus tuent à petit feu;

Ils ôtent aux journées toute saveur.

Si l'ennui s'installe; sauve qui peut,

Sinon bonjour les muettes douleurs.

Il faut rire aux larmes, pleurer de joie...

Le temps presse, allons aux bout de nos quêtes !

Les routines ne laissent aucun choix;

Dès qu'elles s'installent, la vie s'arrête

. Il ne faudra plus marquer de pauses.

Que ceux qui nous aiment vraiment nous suivent!

Et si personne d'entre eux n'ose,

Allons sans eux là où nos pas arrivent !

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Eachman:
  • : RIEN DE CE QUE JE POSTE SUR CE BLOG N'EST PERSONNEL OU AUTOBIOGRAPHIQUE. CES POÈMES NE SONT QUE LE FRUIT DE L'OBSERVATION ET DE L'EMPATHIE...
  • Contact

Recherche

Liens